Résumé
Surveillance des cancers thyroïdiens à bas risque
Pr L. LEENHARDTa, Dr C. BUFFETa
a Unité Thyroïde - Tumeurs endocrines, Service de Médecine Nucléaire, Hopital la Pitié, Paris
Les consensus français et européen pour la prise en charge des cancers thyroïdiens différenciés, définissent, par la classification pTNM initiale, les cancers à très faible risque de récidive: pT1a, unifocal, N0, M0 et à faible risque de récidive: pT1a, multifocal ou pT1b, ou pT2, N0/ Nx, M0.
Dans ces cas, les indications d’ablation par 131I doivent être sélectives et individualisées, tenant compte du dosage post-opératoire de la Tg associé à une échographie cervicale. Une radioactivité minimale doit être privilégiée (1100 voire 740 mBq) après stimulation par rh-TSH.
Le suivi des patients ayant reçu une dose ablative d’131I comprend un dosage de Tg stimulée (rh-TSH) associé à une échographie cervicale 6-12 mois après ablation. L’apparition de dosages de Tgus, remet en cause la nécessité de cette stimulation systématique. Les recommandations européennes pour le suivi échographique de ces patients conseillent de ne pas répéter systématiquement l’échographie cervicale lors du suivi. L’interprétation de petites images non significatives est source d’anxiété pour un risque faible de récidive de l’ordre de 3% à 10 ans. La réalisation d’une dernière échographie 5 à 7 ans après la prise en charge initiale, est proposée.
Chez les patients à faible risque de récidive et en rémission, il est démontré qu’il n’y a aucun bénéfice à obtenir une TSH freinée. Ces nouvelles approches devraient permettre de réduire le coût du traitement et du suivi, de diminuer les effets secondaires liés au traitement (131I, freinage de la TSH) et d’améliorer la qualité de vie d’un grand nombre de patients.
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