Résumé
Régulation paracrine des cellules souches prostatiques par la prolactine
Dr L. SACKMANN SALAa, Dr A. ANGELERGUESa, Dr A. CHICHEa, Mlle N. MOSQUERA-GARROTEa, Mlle F. BOUTILLONa, Dr JE. GUIDOTTIa, Dr V. GOFFINa
a Institut Necker Enfants Malades, Inserm U1151 - CNRS UMR8253, Faculté de Médecine, Université Paris Descartes, Paris
Objectif : l’activation du signal PRL/STAT5 (prolactine/signal transducer and activator of transcription 5) dans le cancer de la prostate est proportionnelle au grade histologique de la tumeur. Cette voie stimule la survie, la prolifération et l'invasion des cellules tumorales luminales (1). Par ailleurs, les cellules basales/souches de l'épithélium prostatique sont des cellules initiatrices de tumeurs et potentiellement la source de la résistance aux thérapies anti-androgène (2). Les souris transgéniques Pb-PRL, qui expriment la PRL spécifiquement dans la prostate, développent des lésions prostatiques pré-cancéreuses caractérisées par une activation luminale de STAT5 et une amplification des cellules basales/souches. Nous cherchons à comprendre les mécanismes reliant ces deux événements.
Méthodes : les prostates de souris et des échantillons de tissu prostatique humain sont analysés par cytométrie de flux, cultures tridimensionnelles ('prostasphères') et immunohistochimie.
Résultats : les essais fonctionnels et les analyses de la voie PRL/STAT5 indiquent que les cellules basales/souches (humaines, souris) ne sont pas des cibles directes de la PRL. Par contre, l'analyse des prostates de souris Pb-PRL révèle que les foyers de cellules basales/souches amplifiées sont souvent proches de cellules luminales montrant une forte activation de STAT5.
Discussion : Ces observations suggèrent une régulation paracrine des cellules basales/souches en aval de la voie PRL/STAT5. Les analyses en cours visent à étudier le dialogue entre les cellules basales/souches et les autres compartiments cellulaires (luminal, stromal) afin d'identifier les facteurs paracrines impliqués.
Références
1. Goffin et al., (2011) Nat Rev Urol 11:597.
2. Goldstein et al., (2010) Mol Oncol 4:385.
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