Résumé
Rendement diagnostique de la cytoponction thyroïdienne chez les patients sous antiagrégant plaquettaire
Dr S. LAUGIER-ROBIOLLEa, Pr R. MARÉCHAUDa, Pr S. HADJADJa, Dr MH. BOUIN-PINEAUa
a CHU de Poitiers, Poitiers
La place de la cytoponction thyroïdienne dans la prise en charge des nodules thyroïdiens n’est plus à démontrer. Selon la Société Française d’Endocrinologie, l’interruption des traitements antiagrégants plaquettaires (AAP) est conseillée une semaine avant la cytoponction. Cette étude a été menée afin de savoir si le rendement diagnostique de la cytoponction thyroïdienne était modifié par la prise de traitement antiagrégant plaquettaire.
Nous avons effectué une analyse selon la classification de Bethesda du résultat de cytoponction d’un nodule thyroïdien chez des patients avec ou sans traitement antiagrégant plaquettaire ; les cas étaient des patients traités par aspirine à dose antiagrégante plaquettaire ou par clopidogrel et consultant pour une cytoponction thyroïdienne ; les patients témoins étaient indemnes de tout traitement antiagrégant plaquettaire. Le critère principal de jugement était le pourcentage de cytoponction ininterprétable.
Nous avons inclus 21 patients dans le groupe AAP et 51 patients dans le groupe témoin. Les critères échographiques du nodule cytoponctionné ne différaient pas dans les deux groupes. Il n’y avait aucune cytoponction ininterprétable dans le groupe AAP contre 6 (11,8%) dans le groupe témoin. Il n'y avait aucune différence significative dans le critère principal de jugement entre les deux groupes (p = 0,17). Aucune complication au décours des ponctions n’est survenue.
Notre étude montre que le traitement antiagrégant plaquettaire n’est pas une contre-indication de la cytoponction thyroïdienne et n’influence pas son interprétation anatomopathologique ; il s’agit d’une analyse préliminaire nécessitant la poursuite d’un recrutement actif via les services de cardiologie et de médecine vasculaire.
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