Résumé
Etude morphologique en IRM des macroadénomes corticotropes : à propos d’une série de 19 patients
M. LD. RIVIEREa, Mlle A. ZABULONb, Dr V. CAZZOLAa, Dr I. CATALAAa, Dr A. BENNETb, Pr C. COGNARDc, Pr P. CARONb, Pr F. BONNEVILLEa
a Service de Neuroradiologie, CHU Rangueil, TOULOUSE ; b Service d'Endocrinologie et Maladies métaboliques, CHU Larrey, TOULOUSE ; c Service de Neuroradiologie, CHU Purpan, TOULOUSE, TOULOUSE
Objectif
Les macro-adénomes corticotropes sont rares. Le but de cette étude est de décrire l’aspect IRM en fonction de leur caractéristique hormonale.
Patients et méthodes
Etude rétrospective (1999-2014) des IRM hypophysaires initiales de 19 patients (9H/10F, 47 ± 16 ans) présentant un macroadénome corticotrope opéré et confirmé par l’anatomopathologie. Le volume tumoral, l’extension locorégionale, le caractère homogène et kystique (microkystique, macrokystique ou mixte), et le signal en T2 étaient analysés et comparés en fonction du caractère secrétant ou silencieux des adénomes.
Résultats
Le volume adénomateux médian est 6,7 cm3 (IIQ : 1,8–8,6 cm3). Le signal est hyperintense en T2 avec un ratio moyen [signal adénome/signal corps calleux] de 2,2. Ces macroadénomes envahissent au moins un sinus caverneux dans 58% (11/19), le sinus sphénoïdal ou le clivus dans 32% (6/19) et compriment le chiasma dans 84% (16/19). La tumeur est kystique dans 89% des cas (n = 17/19) dont 8 microkystiques, 5 macrokystiques et 4 mixtes.
Les macroadénomes silencieux sont aussi souvent kystiques que les sécrétants (respectivement 92% des silencieux (11/12) et 86% des sécrétants (6/7)). Il existe une prévalence significative (p=0,001) du caractère microkystique dans les macroadénomes corticotropes silencieux.
Quatre macroadénomes ont un signal hémorragique lors de leur découverte, que ce soit dans un tableau clinique d’apoplexie (n = 2) ou non.
Conclusion
Les macroadénomes corticotropes apparaissent hyperintenses en T2, hétérogènes, kystiques, avec une extension latéro- et supra-sellaire. Un aspect microkystique est significativement plus fréquent dans les macroadénomes silencieux que dans les macroadénomes corticotropes secrétants.
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