Résumé
Infertilité masculine - Le sperme: du bon au mauvais
Dr L. JACQUESSON-FOURNOLSa, Pr C. PATRATb
a AP-HP, Paris ; b AP-HP - Université Paris Diderot, Paris
L’infertilité est un problème de santé publique touchant environ 1 couple sur 7 dans le monde. L’analyse des paramètres spermatiques est d’importance capitale dans l’investigation initiale de la fertilité du partenaire masculin et dans l’interprétation de ses capacités à procréer. L’examen de base est le spermogramme. L’OMS a défini en 2010 des nouvelles normes de référence établies à partir du spermogramme de 1953 hommes fertiles, ayant un délai naturel de conception inférieur à 12 mois (WHO, 2010). Cette méthodologie permet ainsi une détermination plus pertinente de la fertilité masculine mais les spécificité et sensibilité des paramètres du spermogramme exploités seuls ou associés dans le diagnostic de l’infertilité masculine et sa prise en charge restent encore largement discutées. Cette analyse traditionnelle des paramètres spermatiques a de plus ses limitations. En effet, environ 30% des hommes avec paramètres spermatiques normaux au spermogramme ont des spermatozoïdes fonctionnellement déficients, déficits identifiés par l’intégrité chromatinienne, le stress oxydatif ou la présence d’anticorps anti spermatozoïdes. Mais leur intérêt prédictif dans le diagnostic et la prise en charge du couple demeure controversé dans la littérature, et il n’existe pas de preuve suffisante à ce jour pour en faire des examens de première intention.
Références
World Health Organization. WHO Laboratory Manual for the Examination and Processing of Human Semen. 5th ed. Geneva: WHO Health Organization, 2010.
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