Résumé
Phéochromocytome ; place de la forme asymptomatique et différence par rapport à la forme classique
Dr N. SAHLIa, Dr M. ANTITa, Dr N. HBEILIa, Dr R. GHARBIa, Dr I. ROJBIa, Dr M. MOKADDEMa, Dr F. KANOUNa, Dr M. CHIHAOUIa, Dr F. CHAKERa, Dr M. YAZIDIa, Pr H. SLIMANEa
a CHU La Rabta, Tunis
Introduction : la fréquence réelle des phéochromocytomes est difficile à apprécier vu l’importance de la forme asymptomatique dont témoigne la prévalence des phéochromocytomes « autopsiques » largement supérieure à celle des études cliniques
Matériels et méthodes : Etude descriptive et comparative rétrospective portant sur 10 cas de phéochromocytomes asymptomatiques au sein d’une série de 27 cas au total diagnostiqués sur 15 ans
Résultats : La prévalence de la forme asymptomatique dans notre série est de 37%, l’âge moyen était de 46,4 ans avec un sexe ratio de 4F/1H. Dans 9 cas la circonstance de découverte était un incidentalome, un seul cas a été diagnostiqué dans le cadre d’une néoplasie endocrinienne multiple. Sur le plan clinique le pouls moyen de ces patients était de 82,4 bpm sans différence significative par rapport au groupe symptomatique, par contre la TA systolique moyenne de 12,5 cmHg vs 16, 3 cmHg respectivement. Nous avons noté une atteinte préférentiellement unilatérale et droite dans le groupe asymptomatique avec une taille tumorale légèrement inférieure non significative. Quant au profil épidémiologique et biologique (notamment les taux des dérivés méthoxylés urinaires) nous n’avons pas trouvé de différence statistiquement significative entre les deux groupes.
Discussion : Le caractère silencieux de ces formes peut être expliqué par une sécrétion d’adrénaline prédominante ou par une forte capacité métabolique plutôt intra-tumorale. Ces patients sont généralement diagnostiqués à un âge plus jeune contrairement à notre série, pour la comparaison sur le reste des critères nos résultats concordent avec ceux de la littérature.
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