Résumé
Evolution du CA19.9 après greffe d'îlots pancréatiques
Mme K. BENOMARa, Dr F. DEFRANCEa, Dr C. LEROYa, Pr J. KERR-CONTEb, Pr C. NOELc, Pr F. PATTOUd, Pr P. PIGNYe, Pr MC. VANTYGHEMa
a Service Endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques CHRU LILLE, LILLE ; b Biothérapies du diabète Inserm U859 Université Lille 2 CHRU Lille, Lille ; c Service de Néphrologie CHRU Lille, Lille ; d Service de chirurgie endocrinienne CHRU Lille, Lille ; e Laboratoire de Biochimie Hormonologie CHRU Lille, Lille
L’antigène carbohydrate CA19.9 est une glycoprotéine circulante de type mucine, témoin de la prolifération de cellules canalaires digestives, surtout utilisé dans le diagnostic de l’adénocarcinome pancréatique. Sa valeur diagnostique est incertaine à cause de sa faible spécificité. Lors de la greffe d’îlots, les préparations injectées ne sont pas exemptes de cellules canalaires. L’objectif de cette étude est d’évaluer la cinétique du CA19.9 dans une cohorte de patients greffés îlots. Notre série comporte 38 patients (12 greffes d’îlots après greffe de rein (IAK), 26 greffes d’îlots seuls (ITA)) diabétiques de type 1 depuis en moyenne 30 ans, greffés entre 2003 et 2013 avec une médiane de suivi de 5 ans. Avant greffe, les valeurs du CA19.9 sont significativement plus élevées dans le groupe IAK comparativement au groupe ITA (p=0,005). La comparaison des dosages réalisés 1, 2, 3, 4 et 5 ans après greffe entre les 2 groupes ne retrouve aucune différence. La moyenne du CA19.9 1, 2, 3, 4 et 5 ans post-greffe ne diffère pas des valeurs pré-greffe dans les groupes ITA et IAK ou chez l’ensemble des patients (ITA+IAK). En revanche, le CA19.9 augmente individuellement chez 30% des patients greffés durant le suivi, atteignant parfois des valeurs 10 fois plus élevées que les valeurs basales, sans stigmate clinique ni morphologique de maladie pancréatique exocrine. Cette augmentation du CA19.9 ne diffère pas entre les ITA et les IAK. Les raisons en demeurent obscures: site d’injection hépatique, néogenèse des cellules canalaires pancréatiques du receveur ou du donneur sous l’effet des immunosuppresseurs?
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