Résumé
Une maladie de Lapyronie qui révèle un diabète sucré et une hypertension artérielle
Dr F. BOUBAKERa, Pr B. ZANTOURa, Dr W. ALAYAa, Dr W. CHEBBIa, Dr O. BERRICHEa, Pr H. BOUZIDIa, Pr MH. SFARa
a Hopital Tahar Sfar, Mahdia
Introduction : Peu connue et assez rare, la maladie de Lapyronie (sclérose des corps caverneux de la verge) reste jusqu’à maintenant de physiopathologie incertaine. Son association à un diabète ou une HTA est aujourd’hui bien documentée évoquant un mécanisme de stess oxydatif.
Observation : Monsieur M.R âgé de 58 ans ayant des antécédents familiaux chargés de diabète de type 2 a noté une déviation récente non douleureuse de la verge en érection. Il s’adresse à un urologue qui le met sous vitamine E et Piasclédine. Fort inquiet, il consulte alors la base des données Medline et se documente quant à sa maladie. Il décide de faire une glycémie et une prise tensionnelle. La glycémie à jeun était à 15mmol/l (acétonurie négative) et la tension artérielle à 16cmHg. Notre malade n’avait pas alors de signes cardinaux de diabète, son dernier examen médical complet remontait à 1an. Son IMC 23,5kg/m2 sans amaigrissement récent et son tour de taille 89,5cm. L’hémoglobine glyquée était 8%, il n’y avait aucune complication dégénérative du diabète sucré. Il a été traité par Gliclazide et Captopril avecamélioration significative de l’HBA1c(6,6%) et normalisation des chiffres tensionnels. Sa maladie de Lapyronie était stable à 18mois d’évolution, n’occasionnant pas de problème sexuel ou de douleur.
Conclusion : Après avoir éliminé une cause iatrogène ou traumatique pour la maladie de La pyronie, un suivi s’impose afin de poser l’indication chirurgicale à temps, mais aucun consensus actuel n’existe quant au dépistage des maladies associées malgré l’intérêt d’un diagnostic précoce.
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