Résumé
Signature moléculaire de résistance des cancers du sein RE+ aux traitements anti estrogéniques-Résultats préliminaires
Dr L. GAMBAa, Dr P. VILQUINa, Mme M. JARLIERb, Pr P. ROUANETb, Pr T. MAUDELONDEa
a CHU Montpellier, U EA2415, UM1, Montpellier ; b ICM Montpellier, Montpellier
Objectif
Environ 75 % des patientes post-ménopausées présente un cancer du sein dit hormono-dépendant (RE+). Le blocage de la synthèse des estrogènes (anti-aromatase: létrozole) ou l'inhibition de l'activité estrogénique via le récepteur nucléaire des estrogènes (REs) (SERM: tamoxifène) représentent les traitements adjuvants de référence de ces cancers. Mais 30 à 40% de ces tumeurs sont résistantes. Notre objectif est de définir une signature moléculaire prédictive de la sensibilité ou de la résistance au létrozole et au tamoxifène.
Matériel/Patients et Méthodes
Etude randomisée en double aveugle comparant deux traitements néo-adjuvants dans une population de 111 patientes ménopausées ayant un cancer primaire du sein RE+ non métastatique: le létrozole versus le tamoxifène. Des prélèvements de la tumeur ont été fait avant et après le traitement néoadjuvant. La réponse biologique a été évaluée sur la variation du Ki67. L'expression de 22 gènes impliqués dans la réponse biologique aux estrogènes a été évaluée sur la biopsie faite avant le traitement néo-adjuvant.
Résultats
Sur l’ensemble de ces 111 patients, l'ARN a pu être exploité sur 68. 34 était sous létrozole et les autres étaient sous tamoxifène. Un total de 9 Résistants (13%) et 59 Répondeurs (87%) ont été ainsi identifiés. 5 étaient résistants (15%) au létrozole et 4 (12%) au tamoxifène.
Une analyse multivariée a mis en évidence plusieurs gènes associés à la résistance à ces deux molécules. Une signature moléculaire spécifique du létrozole et du tamoxifène ont pu être définies.
Conclusion
Ces signatures moléculaires suggèrent un mécanisme de résistance différent entre ces deux molécules.
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