Résumé
Traitement médical primaire des adénomes thyréotropes par les analogues de la somatostatine : A propos de 7 cas.
Dr F. RIMAREIXa, Dr S. GRUNENWALDa, Dr D. VEZZOSIa, Dr LD. RIVIEREb, Dr A. BENNETa, Pr P. CARONa
a Service d'Endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Larrey, Toulouse, TOULOUSE ; b Service de Neuro-Radiologie, CHU Purpan, Toulouse, TOULOUSE
Objectif : Evaluer l’efficacité et la tolérance du traitement médical primaire par les analogues de la somatostatine chez des patients présentant un adénome thyréotrope.
Patients et méthodes : Etude rétrospective chez 7 patients (5 femmes, 2 hommes), âgés de 57±6 ans présentant un adénome thyréotrope pur (n=4) ou mixte TSH-GH (n=3), traités dès le diagnostic par analogues retard de la somatostatine (octréotide LAR, n=5, dose 16,2±4,6 mg/mois ; somatuline Autogel, n=2, dose 120 mg/mois). Un traitement par agoniste dopaminergique était ajouté après 1,8 an chez un patient présentant un adénome TSH-GH. La durée moyenne de suivi était de 8,5 ± 2,7 ans.
Résultats : Les patients présentaient une thyréotoxicose (T4l = 26,47±2,41 pg/ml, T3l = 7,25±0,35 pg/ml) TSH-dépendante (4,34±0,54 mU/L). L’IRM mettait en évidence un microadénome (n=3) ou un macroadénome (n=4). Au terme du suivi, 6 patients étaient contrôlés sur le plan hormonal thyroïdien. La diminution de la TSH, de la T4l et de la T3l était respectivement de 30%, 48,6%, 47,9% au 3ème mois et de 57,1%, 43,8%, 55,9% au terme du suivi. Une tachyphylaxie a été observée chez une patiente après 3,7 ans de traitement. Sur le plan tumoral, une diminution du volume de l’adénome à l’IRM était observée chez 6 patients. La tolérance du traitement était bonne chez tous les patients.
Discussion : Notre étude suggère qu’un traitement primaire par les formes retard des analogues de la somatostatine constitue une alternative médicale, efficace et bien tolérée, au traitement chirurgical chez les patients ayant un adénome thyréotrope.
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