Résumé
Lymphadénite tuberculeuse simulant une métastase ganglionnaire d’un carcinome vésiculaire de la thyroïde : à propos d’un cas
Dr M. BENKACEMa, Dr A. MOUMENa, Dr K. RIFAIa, Dr S. MOUSSAOUIa, Pr G. BELMEJDOUBa
a service d'endocrinologie diabètologie et maladies métaboliques hopital militaire d'instruction mohamed V Rabat Maroc, Rabat
Les adénopathies cervicales constituent l’une des manifestations les plus fréquentes de la tuberculose extrapulmonaire.Nous rapportons le cas d’une lymphadénite tuberculeuse mimant des métastases ganglionnaires d’un carcinome vésiculaire de la thyroïde
Mme SM, âgée de 56 ans , suivie pour un carcinome vésiculaire de la thyroïde depui 1990,opéré ,irradié et mise sous traitement freinateur par la lévothyroxine,consulte pour une adénopathie cervicale , le bilan d’extension (TDM TAP) objective des adénopathies cervicomédiastinales évoquant des localisations secondaires ,tenant compte du contexte néoplasique ,une cure d’irathérapie à 100 mici est réalisée et le balayage post irathérapie montre une carte blanche isotopique , la thyroglobuline sérique réalisé en défreination est indétectable ,par ailleurs échographie cervicale retrouve une adénopathie jugulocarotidienne hypoéchogène de 18 mm , la patiente a bénéficié d’une biopsie de l’adénopathie, l’histologie est en faveur d’un granulome gigantocellulaire sans nécrose caséeuse, le dosage du quantiferon est positif ; le diagnostic d’une tuberculose ganglionnaire est retenu, et la patiente est mise sous traitement anti bacillaire pendant 6 mois avec bonne évolution.
La survenue d’adénopathie cervicale lors du suivi d’un carcinome différencié de la thyroïde suggère en premier le diagnostic d’une extension métastatique, cependant le diagnostic différentiel doit également envisager d’autres maladies, notamment bénignes ou inflammatoires, pouvant expliquer la présence de ces adénopathies
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