Résumé
Hypercalcémie maligne révélant un adénome parathyroïdien chez une patiente en insuffisance rénale
Dr MEA. AMANIa, Dr S. BACHIRIa, Dr M. DERRADJIa, Dr S. MIRAOUIa
a EHU 1er Novembre 1954, Oran
Introduction : l’hyperparathyroïdie est habituellement diagnostiquée à un stade pauci ou asymptomatique. Cependant, dans de rares cas, le diagnostic est fait au stade d’hypercalcémie majeure menaçante. Ce retard diagnostique peut être responsable de complications à type d’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT).
Observation : nous rapportons le cas d’une patiente, âgée de 64ans, adressée au service d’endocrinologie pour une hyperparathyroïdie primaire, sans antécédents familiaux particuliers et aux antécédents personnels de diabète sucré de type 2 connu depuis 14ans, d’hypertension artérielle et de lithiase rénale opérée il y a de cela 14ans (sans exploration étiologique). L’hyperparathyroïdie a été découverte suite à un bilan demandé par le néphrologue pour l’exploration d’une hypercalcémie maligne. L’examen clinique a mis en évidence des signes majeurs d’hypercalcémie et un volumineux nodule cervical. Biologie : PTH >560pg/ml à deux reprises avec calcémie >130mg/l, bilan rénal : clairance à 24 ml/mn. Cette IRC a pendant longtemps été considérée comme secondaire à la néphropathie diabétique alors qu'elle était fortement en faveur d’une néphropathie interstitielle due à l’hypercalcémie chronique du fait de l’absence de la rétinopathie diabétique. Echographie cervicale : macro-nodule parathyroïdien de 45 mm.
La patiente a bénéficié d’une hyperhydratation et de biphosphonates en injectable à 03 reprises (bondronate : le seul indiqué dans l’IRC) avant de l’adresser en chirurgie.
Discussion : l’hypercalcémie maligne est un signe de gravité dans l’hyperparathyroïdie primaire d’où l’intérêt d’un dépistage des formes asymptomatiques afin d’éviter des complications pouvant engager le pronostic vital
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