Résumé
Découverte d'une insuffisance surrénalienne sur une hypothermie chez une patiente âgée
Dr E. ROBINa, Dr S. CHABROUXa
a CH de Givors, Givors
INTRODUCTION
Nous rapportons le cas d’une patiente de 88 ans admise pour hypothermie à34°Cbien tolérée au plan hémodynamique.
PATIENTE ET METHODES
Il s’agit d’une patiente traitée par cortisone au long cours pour une pseudo-polyarthrite rhizomélique, à posologies décroissantes, actuellement à 2.5 mg par jour. Elle est également supplémentée par Levothyrox pour une hypothyroïdie post-thyroidectomie totale.
OBSERVATION
L’examen clinique est sans particularité, et vérifie l’absence de point d’appel infectieux, l’absence d’anomalie ORL, l’absence d’exposition prolongée au froid. La température auriculaire a été contrôlée en rectal. La tension artérielle est correcte à 123/66 mmHg. Au plan biologique,la TSH est dans la cible à 1.86mUi/l, l’HbA1c est dosée à 6.5%, l’albumine à 32.5g/l. Il n’y a pas de syndrome inflammatoire biologique, pas d’anémie. Le ionogramme sanguin met en évidence une hyponatrémie à 133mmol/l associé à une hyperkaliémie à 5.4mmol/l dans un contexte d’insuffisance rénale modérée avec clairance MDRD à 55ml/mn. Le dosage de la cortisolémie à 8h est anormalement bas à 28 nmol/l (101-536 nmol/l) avec une ACTH également abaissée. A noter que l’on constate des hypoglycémies fonctionnelles pendant le séjour, conséquence de l’hypocorticisme. Un traitement par hydrocortisone est débuté dans le cadre de cette insuffisance corticotrope permettant l’obtention d’une température à 36.7°C, ainsi qu’une correction des troubles ioniques, la TSH restant stable.
CONCLUSION
Devant une hypothermie sans signe de sepsis, une exploration endocrinienne est nécessaire (TSH, cortisol à 8h) pour ne pas méconnaître une insuffisance surrénalienne, même en cas de corticothérapie prolongée (à faibles doses).
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